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Sourire aux coqs, pardonner aux ânes, et rester zèbre !

Sourire aux coqs, pardonner aux ânes, et rester zèbre !

Manifeste amusant pour un monde plus bienveillant

Charlie Bregman

Les "zèbres" sont des hypersensibles de la vie et de grands créatifs. Ils sont dotés d'une très forte empathie naturelle, mais sont souvent perçus par les autres comme des gens trop perfectionnistes, trop décalés, trop rêveurs, trop sensibles, trop émotifs, trop indépendants… et donc, à tort, comme des personnes qui seraient "trop vulnérables" dans une société dans laquelle toute idée de bonheur semble être réduite à un simple besoin de se conformer aux autres.

Vous avez dit "trop inaptes", ces drôles de zèbres ?

Mais vous ? N'auriez-vous pas aussi un peu de zèbre qui sommeille en vous ?

Pour l'assumer pleinement, découvrez dans ce recueil inclassable comment l'on peut tout aussi bien sourire aux coqs, pardonner aux ânes… et se reconnaître en toute lucidité parmi eux !

"Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà été aussi bousculée par un texte. Quelle claque ! Une bombe. J'ai craqué, pleuré… C'est tellement moi… C'en est même flippant…"

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[Édition brochée : 230 pages environ]

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Genre : Littérature Langue : français
Sous-genre : Divers Sortie : 29 juin 2018

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La relève n'est pas gagnée

— T’as déjà touché un ordinateur ? lui demandé-je.

Pas de réponse.

— Bon. OK. On va pas faire de 3D aujourd’hui. On va commencer par dessiner des formes simples.

C’est parti. Je lui montre comment on trace un trait. Comment on choisit une couleur, et comment on définit un type de ligne.

Je sens que ça fait déjà beaucoup.

Alors je répète. Avec la plus grande patience du monde.

Le trait, la couleur, le type de ligne.

Devant son regard exorbité qui se focalise sur ma main au lieu de l’écran, je réagis que ma tortue ne connaît peut-être pas encore la souris.

Alors je lui explique le clic, le double-clic, et le clic droit. Je lui montre comment on se déplace sur l’écran, à l’aide de cet étrange objet en forme de galet en plastique que l’on ne cesse de tenir en main.

La dernière fois que j’ai pris le temps d’expliquer tout ça, c’était avec ma mère. Ce n’était déjà pas facile, mais elle avait réussi à intégrer le processus assez rapidement, et maintenant, c’est une vraie geek. S’il y a un cerveau dans cette créature qui me fait office de stagiaire, il n’y a pas de raison que l’on n’atteigne pas les mêmes résultats. J’en fais ma mission.

Je lui donne ma place, et prends la sienne. Il est grand temps de passer à la pratique. Pour éviter de le paniquer, je me garde bien de lui avouer qu’il va passer là son premier test d’aptitude.

— Ah ! Ben voilà ! Tu y arrives très bien !

Je ressens un profond soulagement. Désiré a réussi à tracer un trait. Un peu bancal, un peu mal cadré, mais on peut l’accepter : c’est bel et bien un trait, qu’il vient de tracer !

— Désiré est lancé ! lancé-je à l’attention de tous les dessinateurs. Il a tracé son premier trait d’architecture !

Laurence ne relève pas la tête, et lâche ses pensées à voix haute, comme elle en a toujours eu l’habitude.

— Eh ben ! À ce rythme-là, c’est pas gagné !

Avec un peu de chance, Désiré la tortue n’a rien entendu. Putain, Laurence, sérieux : un peu d’humanité, bordel !

— On va tracer un polygone. Tu sais ce que c’est, un polygone ?

Silence.

— Allez, Désiré ! N’aie pas peur de dire une connerie. Ne t’inquiète pas. On est tous comme toi, ici ! Quand nous avons commencé, nous ne savions même pas ce que c’était, nous, un polygone ! Alors peut-être que toi, tu sais ? C’est quoi, un polygone ?

Ma patience porte ses fruits.

Pour la première fois, pour la première fois dans toute l’histoire de l’épopée des tortues, la bouche de Désiré s’entrouvre, et un premier râle s’en échappe.

Je me tiens à distance. Je ne suis pas sûr de la non-toxicité de l’haleine de cette créature.

— Un polygone, c’est quoi ?

Sa bouche dessine un o.

— Euh…

Putain. Un son est sorti de cette carapace. Bravo Désiré. Tu vois : tu peux le faire ! Allez, encore un effort !

— Un polygone, c’est… lui soufflé-je.

— Euh…

Je serre les lèvres pour m’empêcher de ne pas répondre à sa place.

— Euh…

— Tu sais ce que c’est, un polygone ?

— Euh… oui…

Nouvelle syllabe. On progresse.

Mais le « euh », je le sens quand même suspect.

— C’est quoi, alors, un polygone ?

Aïe ! Erreur système ! La tortue est à rebooter :

— Euh… Euh… Euh… Hein ?

Mon Dieu. Je suis tombé sur un mollusque. Cette fois, j’en ai la certitude : personne ne pourra jamais remplacer Éric !

Comment je vais pouvoir lui dire, à sa mère, qu’on n’en veut pas, de son mollusque ?

Je l’observe d’un œil triste.

Il faudrait qu’il sorte de sa coquille, mais je ne sais pas comment m’y prendre.

Et puis, j’ai mis combien de temps, moi, au juste, avant de sortir de la mienne ?

— Bon. Viens avec moi. On va se faire un café. Rien que tous les deux entre gens bizarres. Tu vas voir. Ça va nous réveiller !

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Revue de presse

Juste pour me rappeler que je ne suis pas seul

Amazon.fr - 02/09/2020

Avis d'un lecteur 02/09/2021 Plus d'information

J'ai commandé les autres ouvrages dans la foulée !

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Extrait du dernier texte du livre

Au moment où j’écris ces lignes, j’hésite encore sur le titre à donner à cet ouvrage à cause de cette étiquette « zèbre » directement associée à la notion de « surdouance » des adultes, comme l’avait fait Jeanne Siaud-Facchin dans son ouvrage intitulé Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué, paru en 2008.

Cette notion de « surdouance » me dérange dans le fait que nous tenons là, encore et toujours, une occasion de DIVISER l’humanité au lieu de chercher à mettre en lumière son UNIVERSALITÉ, et donc ce vers quoi elle tend à évoluer.

Car dans un jardin, lorsqu’une rose s’ouvre avant les autres, cela ne la rend ni supérieure, ni exclusive. Elle est juste annonciatrice du fait que tous les autres bourgeons sont eux aussi prédestinés à s’ouvrir.

Tout n’est qu’une question de temps.

J’aime par contre cette référence au zèbre pour l’expression « drôle de zèbre », qui souligne la bizarrerie des personnes concernées (dans un rosier rempli de bourgeons, l’éclosion d’une première rose pourrait sembler un peu étrange si l’on n’était pas déjà habitué à cette évolution naturelle), et aussi pour le fait que les zèbres sont des animaux particulièrement indépendants et têtus pour ne pas se laisser domestiquer. Il faut savoir par exemple qu’un zèbre peut casser la mâchoire d’un lion d’une simple ruade, et que ses capacités d’esquive rendent impossible la possibilité de l’attraper avec un lasso.

À mes yeux, les « zèbres » sont donc avant tout des personnes DIFFÉRENTES dans leur manière de percevoir le monde, et donc de s’y intégrer. Leur intelligence, s’il faut parler d’intelligence, se différencie surtout du point de vue émotionnel, et cela grâce à une meilleure interaction observée entre leurs deux hémisphères cérébraux, ainsi qu’une activité cérébrale plus importante, notamment dans des aires spécifiques et généralement peu développées dans notre civilisation occidentale.

Par ailleurs, leur cerveau serait plus « efficace », dans le sens où il consommerait moins de glucose pour des connexions neuronales beaucoup plus diversifiées.

Les « zèbres » sont des hypersensibles de la vie et de grands créatifs. Ils sont dotés d’une très forte empathie naturelle, mais sont souvent perçus par les autres comme des gens trop perfectionnistes, trop décalés, trop rêveurs, trop sensibles, trop émotifs, trop indépendants… et donc, à tort, comme des personnes qui seraient « trop vulnérables » dans une société dans laquelle toute idée de bonheur semble être réduite à un simple besoin de se conformer aux autres.

Vous avez dit « trop inaptes », ces drôles de zèbres ?

 

Peu importe qu’il s’agisse d’intelligence, de précocité, de haut potentiel ou de haut QI, ou je ne sais quoi encore. Le fait est que les « zèbres » possèdent surtout, grâce à leur hypersensibilité, une grande capacité d’écoute et d’empathie vis-à-vis des autres : deux qualités qui me semblent fondamentales pour réveiller le monde d’une folie collective et autodestructrice appelée la déshumanisation.

Notre monde est en perdition. De plus en plus, nos vies sont rythmées par des mégapuissances économiques et financières qui n’ont que les notions de « croissance » et de « profits » à la bouche, et cela au détriment de toute considération humaine et environnementale.

Je formule ici le rêve d’un monde meilleur, dans lequel les masses que nous sommes se réveilleront de leur passive collaboration aux rêves malveillants d’une élite aveuglée par son ambition de s’approprier la totalité de la planète en réduisant le reste de l’humanité au statut de main d’œuvre définitivement soumise et déconnectée de toute possibilité de libre arbitre.

Ce qui, reconnaissons-le, n’est qu’une autre forme d’esclavage et de dictature.

Régulièrement, les notions de collaboration et de résistance viennent me hanter l’esprit, comme si nous ne faisions aujourd’hui que revivre une autre version de cette folie collective que le monde a connue il n’y a que quelques décennies.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la plupart des gens avaient fait le choix de collaborer, non pas parce qu’ils adhéraient à la doctrine nazie, mais tout simplement parce qu’ils en avaient peur. Peur pour leur survie, peur de perdre leur confort, peur de ne pas se trouver du bon côté de ceux qui avaient le plus de chance de remporter la guerre…

L’être humain est opportuniste par nature, dès lors que son instinct de survie est bousculé.

Aujourd’hui, ceux qui ont vraiment pris conscience des dangers qui se profilent à l’horizon, avec l’émergence d’une intelligence artificielle et robotisée qui restera la propriété de ceux qui possèdent déjà la majeure partie des ressources naturelles de notre planète, ne peuvent plus accepter de collaborer, comme ils ont pu le faire dans un premier temps, à cette autodestruction contre laquelle de grands scientifiques comme Stephen Hawking ou Hubert Reeves nous ont déjà mis en garde à de multiples reprises.

Notre civilisation « Titanic » continue hélas de maintenir le cap tout droit sur un iceberg dont on connaît déjà les conséquences.

De plus en plus de burnouts ont lieu dans les entreprises, dans les bureaux, et chez les agriculteurs, sommés de pulvériser les poisons que nous connaissons sur les aliments de notre surconsommation.

Ces burnouts ne sont pas le fait de personnes fragilisées, mais la conséquence directe des perversions de notre civilisation occidentale. Toutes ces victimes de ce monde du travail de plus en plus déconnecté de notre « humanité » se retrouvent dans un tel état d’impuissance qu’elles perdent tout espoir d’un monde meilleur.

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Biographie

Charlie Bregman

« Connu comme le loup blanc dans le milieu des indépendants, Charlie Bregman a publié plusieurs ouvrages pour guider les auteurs souhaitant se lancer dans l'auto-édition. Au delà de son activité de prophète du livre numérique, il est aussi l'auteur de romans et de nouvelles humanistes dans lesquels les émotions qui nous gouvernent mènent la danse. »

Présentation par Selma Bodwinger, Salon du Livre de Paris 2016.

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