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06 Jan 2024

Vieillir, ce n’est pas renoncer

Il est difficile de réveiller des consciences lorsque les gens ont peur de ne pas pouvoir payer leurs factures à venir.

 

Sur l’échelle des états d’esprit, on ne peut pas transformer un état d’esprit négatif en état d’esprit positif sans lui laisser le temps de passer par l’étape intermédiaire que j’appelle l’état d’esprit de lutte.

 

Or, c’est celui-là, notre prison la pire.

C’est celui que l’on appelle notre zone de confort.

 

Avant toute décision importante, tout lancement d’activité ou (pour moi) tout nouveau projet d’écriture, je prends le temps de déterminer avec objectivité dans quel état d’esprit je me situe globalement.

 

Je me sens impuissant, résigné, triste ou j’ai tendance à me plaindre ?

 

C’est O.K. J’accueille l’information : une émotion me traverse et si elle est là, c’est qu’elle a toute sa légitimité.

Nous vivons dans un monde (et c’est encore plus difficile en tant qu’homme car la société nous encourage globalement à être dans l’action et la réussite sociale plutôt que dans l’écoute de nos aspirations profondes et le respect de nos valeurs personnelles… que l’on ne peut pas prendre le temps d’identifier véritablement sans se couper de l’action, justement) où l’on nous a appris à juger nos émotions. Comme si certaines étaient valides, et d’autres pas.

Comme s’il en existait des positives, et des négatives, alors qu’elles sont simplement des boussoles pour nous aider à retrouver l’horizon de ce à quoi nous aspirons.

 

Mais il faut rester conscient qu’à chaque état d’esprit, identifiable à travers différents états émotionnels, correspond une seule et même réalité expérimentable.

Car la réalité n’a pas plus d’influence sur nos émotions que nos émotions en ont sur la réalité. Les deux sont intrinsèquement liées.

La réalité est une matrice. Un monde accessible en plusieurs niveaux.

Cause et conséquence sont deux concepts purement associés au corps mental, pour lequel le temps est au-dessus de tout.

L’émotion, elle, n’existe que dans le présent.

Nous pouvons souffrir du passé parce que nous y demeurons comme un fantôme errant, et nous pouvons souffrir du futur parce que nous en avons peur, mais toutes ces souffrances se passent ici et maintenant. Dans le seul espace dans lequel nous sommes en réalité vivants.

 

Lorsque j’ai écrit mon livre L’envers de nos vies, j’ai voulu partager ma vision d’une échelle des émotions en racontant des histoires dans lesquelles mes personnages se retrouvaient à chaque fois devant une opportunité de changer ou pas, mais que cela ne dépendait au final que de l’état émotionnel dans lequel ils se trouvaient.

J’ai voulu inviter les lecteurs à accorder plus d’attention à leurs propres émotions, en m’attachant à les faire ressurgir à travers la lecture. Et puis j’ai voulu prolonger ces espaces de méditation personnelle à travers des transitions musicales accessibles depuis des QR codes entre chaque nouvelle.

Ce livre, de mon point de vue, est une invitation à explorer le corps émotionnel.

 

Quand j’ai écrit mon roman Seul le résultat compte, j’ai voulu prolonger la réflexion et immerger les lecteurs dans une sorte de monde parallèle, reflet d’un monde réel dans lequel nous vivons globalement nos existences dans un état d’impuissance, un peu comme les esclaves modernes d’un grand Monopoly collectif qui nous maintient en dehors de toute exploration de notre nature véritable, profondément puissante et créatrice.

J’ai expliqué pourquoi les émotions que nous qualifions de négatives ne sont pas des bourrasques dans nos vies ou des cailloux dans nos chaussures, mais plutôt des boutons dans un ascenseur qui nous permet d’accéder à différentes réalités possibles : des réalités dans lesquelles nous pouvons faire l’expérience de l’impuissance, du doute, et du pouvoir créateur.

 

Quand j’ai publié Sourire aux coqs, pardonner aux ânes, et rester zèbre, j’ai voulu nous offrir un miroir à toutes ces formes de malveillance auxquelles nous participons tous plus ou moins, le plus souvent sans même nous en rendre compte. C’est à mes yeux un livre qui invite à l’exploration du corps mental, qui interroge sur la notion d’ego non pas comme constituant honteux de notre identité mais comme allié à équilibrer sans cesse au regard de la paix que l’on souhaite instaurer en soi et autour de soi.

 

Un sens à tout ça est mon livre le plus engagé. J’y prends de la hauteur pour relativiser pas mal de soucis que l’on se crée dans nos vies, simplement parce que nous y entretenons l’expérience de se sentir coupés et différents des autres.

Selon le niveau de conscience auquel on se situe, certaines choses essentielles deviennent futiles, et d’autres, particulièrement futiles voire même « naïves » d’un certain point de vue de l’ego, s’imposent alors comme une évidence.

C’est en explorant le corps spirituel que l’on transforme les épreuves et la lourdeur de nos vies en résilience et véritable trésor à partager avec les autres.

 

Pour avoir mis mon écriture en sourdine depuis plus de 2 ans, pour rééquilibrer d’autres domaines de ma vie que j’avais accepté de sacrifier totalement en respect d’une de mes valeurs personnelles les plus importantes (la paix), je sais maintenant pourquoi écrire et publier des livres demeure pour moi toujours aussi essentiel :

 

Vieillir, ce n’est pas renoncer.
Vieillir, c’est accéder au privilège d’être devenu riche de toutes nos expériences traversées, comprises et intégrées.
Et c’est ça, le plus grand trésor que l’on a à offrir aux autres.

Rien ne constitue de valeur plus commercialisable que la résilience.

Pas parce que c’est elle qui fait notre valeur : parce que c’est elle dont tout le monde a besoin pour passer d’un état d’esprit négatif vers un état d’esprit positif.

Là où tout lui devient finalement possible.

 

Bonne année 2024 à tous !

 

20 Nov 2023

À travers l'expérience de la puissance créative

À travers son incarnation, une âme chemine.
Elle se confronte à des situations, et elle apprend.

Elle grandit.

Indéfiniment, nous transformons des parts d’inconscience en conscience. Des parts d’ombre en lumière.

Petit clin d’œil : nous ne sommes pas des lumières… mais le plus souvent, ce sont nos parts d’ombres qui servent de phares aux embarcations perdues des autres ! ;-)

 

Ce processus qui consiste à passer de l’inconscience à la conscience s’appelle l’éveil.

 

Lorsque nous sommes dans l’inconscience, cela peut concerner l’inconscience de parts de soi… et aussi l’inconscience du rôle des autres.

Dans cette inconscience, les autres sont des figurants. Le monde est un champ de bataille dans lequel chacun est un loup pour l’autre, dans lequel les doux agneaux ont le sentiment qu’aucune place ne leur est faite, et surtout, un champ de bataille sur lequel nous tenons éperdument à remporter la victoire.

Nous y sommes des conquérants.

Des conquérants de la connerie et de la destruction, mais en soi, de jolis petits nombrils bien fiers de se sentir les rois du monde.

 

L’éveil est un processus long et difficile.

Le réveil peut être brutal, il peut survenir du jour au lendemain, suite à un événement en particulier, mais l’éveil, en soi, est un long processus de métamorphose.

C’est le temps de la transformation personnelle.

Nos croyances, nos programmations, inculquées tout au long de ce qui aura constitué notre éducation (par les parents, la famille, les enseignants, mais aussi par la société au sens large, son mode culturel, ses traditions, ses valeurs, ses interdictions…) s’effilochent pour laisser filtrer d’autres points de vue, plus personnels mais paradoxalement beaucoup plus universels aussi, sur la réalité.
Ce long travail que beaucoup désignent sous les termes de « développement personnel » relève néanmoins beaucoup plus du « dépouillement personnel ».

Il faut lâcher, abandonner ce qui n’a plus lieu d’être, accepter de « perdre » parfois jusqu’à « tout perdre » pour renaître sous une autre forme, dans une autre expérience de la réalité.

 

À travers l’éveil, nous faisons entre autres l’expérience de la puissance créative.

Nous entrons dans le monde des énergies, dans lequel nos pensées mais surtout nos intentions se manifestent comme supérieures au monde matériel.

Supérieur dans le sens de « au-dessus ». Dans le sens causal.

L’intention crée la réalité.

 

Cette confrontation avec ce pouvoir peut donner lieu au sentiment de vivre quelque chose de vertigineux.

Le danger, ou plutôt la part d’ombre de cette expérience de pure lumière, est de vivre son expérience de vie comme une expérience purement personnelle, déconnectée des autres, coupée de leur vie à eux, de leur rythme d’éveil à eux, de leur vision des choses, de leurs besoins et de leurs aspirations.

Dans cette expérience, l’autre n’est qu’un figurant.

Et la plupart des gens qui vivent ça et qui pensent avoir atteint l’ultime statut d’être éveillé ne se rendent pas compte qu’ils ne vivent en réalité que l’expérience de leur propre illusion, comme celle d’une mare qui se prendrait pour l’océan, sans se rendre compte de son état de décomposition car plus alimentée par la source des autres.

 

Ce processus est naturel.

Il faut traverser l’inconscience sous toutes ses formes pour « prendre conscience ».

L’être éveillé est un créateur qui englobe le processus d’évolution de ceux dont il croise le chemin.

L’expérience de la pleine puissance créative ne peut se faire de manière isolée.

Nous sommes reliés aux autres. Puissamment reliés les uns avec les autres. Comme si nous ne faisions qu’Un en réalité.

Un… en Réalité.

Nous évoluons non pas en nous coupant des autres mais en les intégrant, avec leurs parts d’ombres même si cela ne nous plaît pas, parce que l’éveil implique le respect. Un respect au sens noble : fait d’amour, fait de patience et de pardon, et fait de gratitude.

 

En quelque sorte, d’une inconscience, nous passons à l’éveil, puis de l’éveil à la pleine conscience dans laquelle la puissance créative devient possible, puis de cette puissance créative à une forme de responsabilité que j’appelle l’Humanisme.

 

L’Humanisme, c’est l’acceptation de l’humanité comme processus de conscience en développement.

Il n’y a pas lieu d’être optimiste ou pessimiste quant au sort de l’humanité.

Notre seule responsabilité est de CHOISIR dans quelle réalité nous voulons vivre.

Avec les autres.

Et donc, avec qui.

17 Sep 2021

L’habitude rend tout facile

Je suis un humain. Il m’arrive parfois d’en douter, mais toujours est-il que j’ai toutes les caractéristiques d’un humain. Mon miroir est formel. Il faut dire qu’il a beau être l’objet phare de ma salle de bains, il n’est pas du genre à trop réfléchir avant de me réfléchir sa vision des choses, justement. Pas du genre à prendre des gants pour balancer sa perception du monde : Et paf ! Sérieusement, t’as vraiment l’impression d’avoir l’air d’un homme ?!

Mon corps est constitué de tissus organiques. Expliqué comme ça, évidemment, ce n’est pas forcément très vendeur, mais c’est un détail qui a pourtant son importance : si par malheur, à l’avenir, il m’arrivait de devenir une pourriture, le côté positif, c’est que tout cela resterait parfaitement biodégradable.

Ceux qu’il convient d’appeler mes semblables (sérieusement, on parle bien de mes « semblables » ?) ne cessent de me répéter depuis que je suis né que ma vie a une durée strictement limitée. C’est marrant, parce que moi, personnellement, je ne parviens pas à me faire à cette idée que je suis né du ventre de ma mère uniquement pour grandir, exister, vieillir et crever… avec plus rien qui ne se passera jamais plus après ! Le vide. Le néant. Un truc tout aussi inconcevable pour mon esprit, d’ailleurs, que le fait de pouvoir disposer bêtement, ici et maintenant, d’une vie sortie tout droit de nulle part.

J’aurais pu être un mollusque. Une espèce de truc informe avec sa maison en permanence sur le dos, condamné à en baver pour découvrir le monde. Mais heureusement, j’ai eu de la chance : mon corps possède une structure osseuse qui me permet de me tenir debout, sur mes deux jambes. Pratique pour regarder une jolie chanteuse, par exemple, par-dessus la tête de tous ceux qui sont arrivés au spectacle avant moi. Si je me mets à crier trop fort que je l’adore, pour l’encourager à chanter son programme jusqu’au bout malgré la froideur légendaire du public de mes montagnes, et que des jaloux plus costauds que moi veulent me démolir les dents de devant que mon orthodontiste a mis des années à replacer dans le bon ordre, cela me permet de déguerpir un peu plus vite que si j’avais à le faire en rampant. Si ce n’est qu’un couple de petits vieux inoffensifs qui essaie de m’intimider en me faisant les gros yeux, le fait d’être debout me permet au contraire de camper sur mes positions, défendre ma place et mon point de vue, et de leur imposer, par là même, tout l’aplomb de la jeunesse qui considère naïvement comme acquis son droit à la liberté d’expression.

Je ne sais pas qui a créé les humains. Je n’étais pas là pour le voir. Pas là pour le savoir. Du coup, désolé pour les fanatiques de la soutane ou du chant liturgique, mais moi, je me méfie particulièrement de tous ceux qui prétendent détenir ce secret de nos origines tout en nous promettant le paradis si nous acceptons de les croire sans trop poser de questions, et l’enfer si nous décidons de n’en faire qu’à notre tête. Tout ce dont je suis certain, en revanche, c’est que nous existons au même titre que tout ce qui existe sur cette planète pleine d’eau que nous avons nommée « Terre », comme les animaux, les insectes, les poissons, les végétaux, les coraux, les oiseaux et les cieux ; la pierre, la terre, l’air, l’eau, l’énergie et le feu ; la musique, le cinéma, la littérature ; la danse, l’été, l’amour, et ces pâtisseries délicieuses que l’on appelle les merveilleux.

 

Je possède une conscience, en majeure partie stockée dans l’organe qui demeure le grand privilégié de mon squelette : le cerveau, entièrement recouvert d’une structure osseuse appelée la boîte crânienne.

Si j’écris que cette conscience est stockée « en majeure partie » dans mon cerveau, ce n’est pas parce que chez nous, les garçons, elle a parfois la très exclusive tendance à venir se loger dans notre caleçon. Le fait est qu’elle ne peut pas être contenue de manière intégrale dans un espace aussi réduit qu’une petite tête, aussi pleine soit-elle. En vérité, cette conscience naît d’une capacité à élaborer des formes de pensée directement issues des différentes expériences vécues. Chaque partie de moi, par conséquent, chaque cellule, chaque particule qui me constitue possède son propre degré de conscience, en lien direct avec son bon fonctionnement et sa propre espérance de vie.

Moi, je n’ai pas accès à ces formes de conscience microscopiques. Je dois juste composer avec leurs différents points de vue, et ce n’est pas toujours facile, notamment lorsque mes papilles crèvent d’envie de se payer un quatrième croque-monsieur Nutella banane, et que les cellules de mon estomac, qui ont parfaitement mémorisé ce à quoi je m’expose, ont décrété qu’elles renverraient tout à l’expéditeur si je m’y amusais.

Bref, ces différentes formes de conscience me constituent.

En secret, elles me définissent.

Elles sont la part de moi que je ne connais pas, qui œuvre dans l’ombre, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, qui m’oriente, qui m’influence, et qui me dirige dans chacun de mes choix.

Elles constituent la force invisible de tout mon système de pensées. La forteresse de toutes mes croyances. De toutes mes convictions.

Elles sont le réservoir de toutes mes peurs. Du moindre doute aux pires phobies qui me pétrifient.

Elles sont devenues mes programmes. Ce qui m’anime, ce qui m’émeut. Ce qui me réveille l’envie ou la colère, la tristesse ou l’excitation, la sourde oreille devant les jaloux ou bien tout simplement le réflexe de prendre devant eux les jambes à mon cou, et ce qui fait que tout ce qui existe entre nous ne se cantonne finalement pas qu’à une simple affaire de goûts.

Ces différentes formes de conscience sont ce qui me rend vivant.

Elles sont mon énergie et ma fatalité.

Et pendant que cette fatalité s’opère en toute impunité, moi, je dors. Profondément.

Je dors.

Ou plutôt : je rêve…

=> Ce chapitre vous mènera au suivant, intitulé :

Programmation acquise 2 : 
L’habitude rend tout facile


Il commence ainsi :
 

Je suis dans une salle de classe, en cours de français.

Rien ne me semble étrange : ni le fait que rien ne m’explique comment je suis arrivé ici, et encore moins que ce professeur de français, cela fait en réalité des années que je ne l’ai pas revu. La dernière fois, c’était au collège. L’année de mon premier amour. Autant dire que tout ça, c’est du passé, et que le train du sommeil m’a donc apparemment bien arnaqué sur sa destination faite d’images incohérentes et mensongères, toutes enchevêtrées.

Le spectacle est gratuit. Heureusement. Il ne manquerait plus qu’on me demande de payer ma place ! Ce doit être une forme de tout inclus du pack « grand sommeil, gros répit ». Tout ce que l’on attend implicitement de moi, c’est de ne pas être trop critique envers le scénario et la représentation. Ne pas faire trop de vagues et ne pas prendre la parole si personne n’a décidé de me la donner.

En fait, pour être honnête, je crois que je pourrais parfaitement être invisible, ou bien un arbre, une table, un échantillon de pierre ou encore un jeune homme mystérieusement métamorphosé du jour au lendemain en monstrueux insecte, que cela ne changerait absolument rien au fait que je n’aurais pas la moindre conscience du sommeil profond dans lequel je suis plongé.

M. Durand, lui, est bel et bien vivant. Il se lève brusquement de sa chaise pour ramasser les copies.

Je crois qu’il a toujours été gros, M. Durand. Même en rêve, personne ne pourrait l’imaginer moins imposant, comme s’il traînait avec lui tout le poids des années faites de culture bien assimilée. Et visiblement, il est extrêmement cultivé, M. Durand.

Les silhouettes frêles de mes camarades, en revanche, me donnent l’impression de bilboquets dont les têtes voudraient bien disparaître sous les tables. Ils continuent de griffonner frénétiquement de nouveaux débuts de phrases qu’ils n’auront jamais le temps de terminer. Je les connais : ils essaient tous de grappiller quelques secondes salvatrices qui leur permettront de formuler, de manière plus ou moins compréhensible, une demande de grâce à un massacre général auquel ils ne parviendront évidemment pas à échapper.

La voix grave et puissante de notre professeur ne tarde d’ailleurs pas à les rappeler à l’ordre :

— J’ai dit STOP ! Nom d’un bonhomme !


[Extrait de SEUL LE RÉSULTAT COMPTE, la deuxième saison de ma série zébrée MA VIE EST UN SKETCH]
[Chaque saison peut se lire indifféremment de l'autre, même si chronologiquement, la 2 se déroule quelques années après la 1. Pour chaque saison, un seul et même concept : passer d'un état de conscience à un autre. Éveilleurs de conscience et passeurs d'âme en herbe, ça vous inspire ? ;-) ]

06 Aug 2021

Alors ils se transforment en rêves lucides

Je fais rarement des cauchemars. Vraiment très rarement. Un tous les cinq à dix ans.

Je fais en revanche des rêves bizarres, et plus ils sont bizarres, plus ils m’aident à prendre conscience que je suis dans un rêve.

Alors ils se transforment en rêves lucides.

Un rêve lucide, c’est quand tu es en train de dormir. Tu es en train de rêver mais tu sais que tu es dans un rêve.

Alors tu as le contrôle total sur tout ce qui t’arrive.

 

J’ai toujours fait des rêves lucides.

Je veux dire, je n’en fais pas tout le temps, mais j’en fais régulièrement, et à chaque fois, ils m’apportent des réponses à des problèmes que je rencontre dans ma vie.

Parfois, ils m’aident à explorer la journée qui m’attend, pour mieux pouvoir y faire face ; parfois, ils m’aident à résoudre un nœud émotionnel ; parfois, ils m’aident à entrer en communication avec des formes de conscience plus évoluées que moi.

Leurs messages me servent alors de guides dans ma vie.

 

Cette nuit, j’ai obtenu le message suivant concernant la situation actuelle, qui ne cesse de diviser plus en profondeur la société.

Nous allons tous être amenés à faire face à nos conditionnements.

La vie collective va nous pousser à nous positionner de l’intérieur, au niveau individuel, vis-à-vis de ce à quoi nous aspirons.

D’un côté, l’existence sous conditions, pleine de relations conditionnelles ; de l’autre, le switch vers une nouvelle ère à travers laquelle nous ferons l’apprentissage de l’inconditionnel.

 

D’un côté, la dépendance comme ciment de tous nos rapports sociaux…

Et donc la poursuite de l’expérience existentielle de l’impuissance.

De l’autre, la souveraineté comme nouveau fondement civilisationnel… et donc comme germe de la puissance cocréative.

 

Ce ne sont pas que des concepts abstraits, des élucubrations bancales d’un cerveau en quête de sens.

Après cette longue période qui a commencé en 2012, que j’appelle la Grande Essoreuse et qui nous propulse aux limites de ce à quoi nous nous accrochons, nous arrivons à l’aube d’un grand aiguillage.

Chacun est libre de faire son choix.

Chacun dispose de son libre-arbitre.

La souveraineté, c’est aussi cela. La liberté de faire le choix de la non-souveraineté.

 

Pour tous ceux à qui ce post parlera, mon roman "Seul le résultat compte" vous proposera un grand voyage aux portes de cette nouvelle ère consciente qui émerge.

J’ai construit cette aventure inclassable à partir de ce que j’ai tiré de centaines d'heures d'explorations du sommeil, des rêves et de la méditation.

 

Lâcher prise, c’est LÂCHER ce qui nous retient, nous empêche et nous détruit, pour SAISIR L’OPPORTUNITÉ de ce qui nous allège et nous transforme.

Peu importe la manière dont on regarde les choses : l’être humain est au seuil d’une profonde mutation.

Que cette mutation soit envisagée sous des perspectives différentes, peu importe : seul le résultat compte.

 

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Sur mon site :

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01 Aug 2021

Vers un nouveau paradigme inévitable

Depuis quelques temps, je vire systématiquement de mes pages d'actualité Facebook les médias qui diffusent de l'intox que je sais être de l'intox.
J'ai viré France Inter de mes actus Facebook durant les trois prochains semaines et je renouvellerai la décision le nombre de fois nécessaire.
Face aux informations journalistiques qui ne seraient que le relai de bonnes paroles gouverne-mentales, le boycott reste la meilleure manière d'agir.

La raison ? Un article publié concernant les manifestations en France hier samedi 31 juillet 2021. Je cite : "Plus de 200.000 manifestants dans toute la France, contre 160.000 samedi dernier."
Or, vendredi, une centaine de manifestations étaient déjà annoncées dans une centaine de grandes villes.
Soit, si l'on se fie aux chiffres de l'AFP, une moyenne de 2000 personnes par manifestation alors que les rues de Paris, Marseille, Pau, etc. étaient noires de monde, avec notamment des CRS absolument dépassés et qui se sont parfois ralliés, casques à la main, avec les manifestants.

En tant que citoyen, je demande des informations justes, objectives, et qui poussent à la réflexion et à l'éducation et non à la désorientation et à l'obéissance aveugle.

La liberté est l'essence de l'être humain.
Que cette liberté génère des désaccords et des discussions même virulentes fait partie de notre nature.
Sans cette liberté, nous renonçons à notre souveraineté d'être humain pour un monde dans lequel les robots dotés d'intelligence artificielle auront vite fait de nous rendre définitivement obsolètes.
Ramener la privation de liberté de ce pass-sanitaire au niveau d'un accès autorisé ou pas au restaurant et au cinéma est tout autant un acte d'inconscience que de n'écouter qu'un seul son de cloche médiatique (j'avais d'abord écrit merdiatique) et pro-vaccin-covid alors que les avis scientifiques sont loin d'être unanimes sur la question.

Faire acte de citoyenneté, d'intelligence, et d'honnêteté intellectuelle, c'est porter son regard plus loin que la sphère des peurs et méconnaissances individuelles, même si elle entre en résonance avec une partie de la cacophonie collective.

Peur du vaccin ou peur de ne pas pouvoir aller au restaurant, tout ça n'est que réplique d'un seul et même état d'esprit (la peur) qui ne permet pas la décision à froid.

L'enjeu n'est pas là. L'enjeu, c'est de remettre la vraie philosophie, au sens étymologique, càd comme quête de la sagesse, au cœur du bien-vivre ensemble.

Devant autant de divisions sociales, n'importe quel responsable d'envergure devrait avoir recours au minimum à deux moyens d'action : le référendum (mesurer de manière honnête et objective les positionnements individuels), puis la mise en place de cellules d'information indépendantes afin de se couper de l'influence des lobbies.
Si cela nécessite de recourir à déléguer la politique à une intelligence artificielle calibrée pour arbitrer dans un cadre définitivement borné par l'objectif de paix, d'équilibre et de protection humaine et environnementale, alors qu'on s'y attèle.
Nous sommes trop nombreux.
La politique telle qu'on l'exerce n'est plus praticable.


L'ex-premier ministre Edouard Philippe avait reconnu lui-même l'impossibilité de gouverner avec autant de rapports contradictoires qui remontent au sommet de l'administration. Nicolas Hulot l'a dénoncé avant lui lors de sa démission du gouvernement.

Fin inévitable de l'organisation bureaucratique telle qu'on la connaît ? Limites atteintes du pouvoir décisionnel satellisé bien au-dessus de la réalité quotidienne ?
Des tas de questions concernant notre organisation collective devraient être soulevées.
Au lieu de cela, nous assistons à l'évidence de l'impuissance autant individuelle que collective, avec toute l'inconscience et la violence que cela engendre.


L'immense Kafka avait déjà capté l'inexorabilité de cette impasse il y a un siècle.
C'est malheureux de voir combien les artistes et les intellectuels les plus sensibles aux signaux invisibles pour les masses restent non entendus, voire ridiculisés et marginalisés, jusqu'à ce que leurs visions se manifestent entièrement dans la réalité…

C'est toujours la même loi du changement qui s'applique.
Tout changement radical qui s'impose passe par 3 étapes (loi de Schopenhauer) :

-> Ridicule 
-> Dangereux 
-> Évident
 

Personnellement, je suis déjà au stade de l'évidence que l'intelligence artificielle sera la seule solution pour maintenir un équilibre de civilisation à flots.
Il faudra simplement qu'elle soit entièrement verrouillée par un conseil de sages, de visionnaires et d'humanistes qui portent le regard bien plus loin que leur intérêt personnel ou la préservation des sièges sur lesquels eux et leur descendance sont assis.

Aucun avenir optimiste n'est possible dans la société dans laquelle nous vivons.
Ce système doit s'effondrer complètement pour qu'un nouvel équilibre émerge.

La casse actuelle n'est malheureusement, je le crains, qu'un tout petit aperçu de ce qui nous attend si nous ne réagissons pas au plus vite.

“Que ce monde soit absurde, c'est l'affaire des philosophes et des humanistes. Mais qu'il soit injuste, c'est notre affaire à tous.”
Gilbert Cesbron

27 Jul 2021

#LaVieEstHumour

Il y a des jours où rien ne va.

Devant les emmerdes qui s'accumulent, l'expérience de vie accentue deux sortes d'aspiration personnelle :

Il y a ceux qui soupirent, soupirent, soupirent, et à chaque soupir, c'est comme si tout devenait encore pire…

Et puis il y a ceux qui découvrent le trésor de l'autodérision.

La vie a de l'humour.

Toujours.

#lavieesthumour

Devant les emmerdes qui s'accumulent, maintenant, je me surprends de plus en plus à sourire.

Oui, devant les emmerdes qui s'accumulent, c'est comme si l'on se retrouvait devant l'évidence que la vie fait tout pour nous mettre ce qu'il faut juste devant les yeux pour provoquer le déclic du changement qui s'impose.

Un meilleur alignement.

Un meilleur positionnement.

Une meilleure écoute de ce qui est juste au fond de soi.

Parce qu'en fait, on a toujours le choix entre subir ou bien vivre.

Ce sont nos croyances, nos devoirs, nos pseudo-consciences de l'engagement qui nous maintiennent dans nos zones merdiques de non-évolution.

Il y a toujours un juste équilibre à trouver entre la sécurité et la liberté.

L'un et l'autre sans la présence de l'autre deviennent des poisons.

Plus que jamais, je considère que nos émotions ne sont que des boussoles dans le grand océan agité de la paix intérieure à laquelle nous aspirons.

En tant qu'auteur, je défends des idées récurrentes :

-> Ma vie est un sketch, la vôtre aussi, et si l'on accepte d'en rire alors un monde meilleur devient possible

-> De même qu'à un moment donné dans l'histoire de l'humanité, on a compris que c'était important de se laver tous les jours (oui, je sais, ce n'est pas forcément acquis pour tout le monde), on fera un grand bond quand on aura compris que nos émotions impactent gravement les autres autour de nous, et qu'un devoir d'hygiène émotionnelle quotidien ne serait pas du luxe pour un véritable avenir du bien-vivre ensemble

-> En ce sens, la liberté individuelle n'est pas un but mais un outil nécessaire pour que chacun ait le temps et l'espace nécessaire pour effectuer ce grand voyage de toute une vie qui consiste à se déplacer d'une perception mentale du monde à une perception intuitive au niveau du cœur.

Lorsque la majorité des gens seront capables de se reconnecter à ça, alors nous cesserons de nous laisser nous enfoncer collectivement d'une société du droit et de la diversité vers une société de la norme et de la robotisation.

#lisez #Souriez #SouriezAlaVie

#mieuxvautenrire #thinkdifferent #osez

#reconnection #conscience #déshumanisation

#lecture #lectureaddict #livresque #idéeslecture

Lire, C'est chiant, ça vous rappelle l'école et la notion de devoir ?

Et si justement c'est à travers tout l'espace entre les lignes d'un texte qu'on se reconnectait le mieux à ce qui vibre en soi ?

26 Jul 2021

Timide, hypersensible et optimiste : le lot des insoumis ?

Parfois, je me pose une question…

Bon, ok, cette phrase est ridicule.

Je me pose toujours des tas de questions…

Parmi elles :

Est-ce que la timidité est la pudeur des hypersensibles ?

Est-ce que les timides sont des hauts potentiels qui se peaufinent en attendant le moment le plus évident pour leur éclosion ?

Est-ce que les timides sont des conquérants qui protègent leur optimisme ?…

Bref.

Je suis timide, je suis hypersensible, je suis optimiste.

Et parfois, je me dis que ce n'est peut-être pas un hasard si je suis tout cela à la fois.

Et vous, êtes-vous timide ?

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Extrait de VIVEMENT L'AMOUR, mon premier roman dédié aux hypersensibles qui s'ignorent :
 

"C’est un sacré fardeau, d’être un grand timide. Il faut sans cesse trouver un artifice à la défaillance, une espèce de camouflage, une dérobade… Le meilleur moyen, c’est encore de jouer le rôle de celui qui est toujours sûr de lui. L’astuce est bien connue. Comment font-ils, tous ces artistes qui montent sur les planches, ces bêtes de scènes, ces acteurs de cinéma, ces présentateurs de télé ? Ne me dites pas qu’ils ne connaissent pas la timidité ? Un mec qui ne connaît pas la timidité, ce n’est pas un mec normal. C’est un mec louche. Un mec dont il faut se méfier.

Moi, les vrais timides, je les reconnais parmi cent mille.

Les vrais timides, ce sont ceux qui continuent de jouer la comédie au moment même où leur public s’arrête d’exister. Bien sûr, il faut parfois s’introduire jusque dans leur salle de bain pour les dénicher, mais quand vous en tenez un, vous n’avez plus qu’à le suivre partout dans les autres pièces et vous avez droit à un vrai spectacle gratuit ! Car le timide commence toujours son spectacle devant son miroir, là où le regard des autres n’existe que par l’intermédiaire de son propre regard, là où la honte n’a plus la moindre raison d’être, là où les brosses à dents sont là pour applaudir et les tubes de dentifrice pour se fendre la poire.

Le timide, il fait son one man show à lui tout seul, il oriente ses spots, choisit ses costumes, fabrique son texte, se procure ses accents. Il réduit la scène de théâtre à la surface de sa salle de bain, et se nourrit des acclamations de ses spectateurs en faisant couler l’eau dans le lavabo. Quand il se prend un vent, il s’invente le sketch de la brosse à cheveux, et quand le public reste de marbre, il transforme le radiateur en guitare. Et puis ça continue. En secret. Devant la fenêtre du séjour quand il n’y a pas de vis-à-vis, au pied de l’immeuble quand il fait nuit, ou au volant de la voiture quand les vitres sont teintées.

À force de répétitions illicites, à force de connaître ses personnages par cœur, de leur donner vie dix à vingt fois par jour, cent à mille fois par mois, le timide se lance à l’assaut de la grande ville, là où il y a du monde, là où le million de gens rend l’individu anonyme, là où l’excès de regards transforme toute impression d’être regardé : vitre baissée, l’avant-bras contre la portière, dans l’espoir secret que les piétons apprécieront la performance, l’artiste offre soudain ses mimiques et ses grimaces, déballe ses grands gestes et ses petites phrases, et improvise le sketch de l’automobilisme seul sur la route.

Les vrais timides, c’est ça.

Ce sont ceux qui ne remontent la vitre que lorsqu’ils se sentent vraiment observés, et puis ils disparaissent, illico presto, l’air de rien, au carrefour d’une rue, à l’angle d’une vie, en rougissant honteusement d’avoir eu à quitter le devant de la scène aussi misérablement.

Un mec qui ne connaît pas la timidité, il ne sait pas ce que c’est, que de vivre toute sa vie à espérer pouvoir faire un jour des choses que l’on n’osera jamais faire. Il ne sait pas ce que c’est que de rêver, de s’accrocher à un lendemain meilleur, là où le sourire est facile, là où les phrases ne tremblent pas et où les jambes ne défaillent pas. Les timides, en réalité, ils n’ont pas le choix entre être et ne pas être, parce que lorsqu’ils manquent une marche, c’est toute leur vie qu’ils ont ratée."

 

28 Apr 2021

Si écrire, c'est souffrir, ne pas oublier que souffrir, c'est grandir

L'être humain partage plusieurs besoins fondamentaux.

Dit d'une autre manière, cela signifie que, sous les trais de nos individualités, nous partageons TOUS les mêmes besoins à satisfaire.

Lorsque nous entrons en conflit les uns avec les autres, nous nous coupons de cette part universelle qui pourrait facilement nous réconcilier si nous prenions conscience du fait que ces conflits n'expriment en réalité que différentes manières de souffrir du fait que ces besoins ne sont pas satisfaits.

 

Parmi ces besoins fondamentaux, chez moi, il y en a au moins deux qui sont à la base de mon besoin d'écrire.

Volontairement, je n'ai pas dit "mon besoin de publier", mais "mon besoin d'écrire".

Lorsque je décide de publier, il y a d'autres besoins fondamentaux qui entrent en compte.

Donc à travers l'écriture, j'exprime :

 

* MON BESOIN FONDAMENTAL DE RÊVER (notamment, pour faire référence à Jacques Salomé, rêver que demain sera meilleur qu'aujourd'hui, à mon niveau personnel, mais aussi pour mes enfants, mes proches, mes amis, et, plus idéalement, pour le collectif humain dans sa globalité)

Ce besoin est tout simplement UN BESOIN DE PAIX.

Consciemment, ou inconsciemment, nous le possédons tous.

Même ceux qui, a priori, ne semblent ne trouver leur place qu'à travers le conflit. En faisant la guerre aux autres, ils tentent d'imposer leur point de vue par la force afin de pouvoir vivre en paix, dans un monde où les autres ne deviennent que des serviteurs de leur refus de se remettre en question.

 

MON BESOIN FONDAMENTAL D'ÉVOLUER

Évoluer, cela signifie GRANDIR, m'enrichir de mes propres expériences, combler des ignorances, et donc faire face à mes propres paradoxes, mes zones d'ombres, mes parts d'inconsciences… pour les transmuter en plus grande part de conscience.

Nous venons tous au monde avec la soif d'apprendre et la joie de vivre des expériences au contact des autres. Cela constitue l'élan de notre évolution.

 

Le processus d'écriture est pour moi un accouchement, dans le sens où l'écriture me permet de transmuter des parts d'inconsciences en conscience.

Le langage, à travers les mots, constitue l'espace de conscience qui se nourrit des profondeurs de l'océan que constituent mes maux. Mes maux, ce sont mes besoins fondamentaux non satisfaits, mes blessures profondes, mes mémoires non nettoyées, mes frustrations, mes douleurs, etc

Il s'agit de mes pensées. Il s'agit de mon inconscient.

Une pensée qui devient consciente ne fait que remonter à la surface de la personne que je suis.

Nous sommes tous de grands névrosés en puissance, et parfois, c'est plus facile de renvoyer ces névroses dans les profondeurs de notre inconscient que de plonger en soi pour s'activer au grand nettoyage l'océan poubelle de notre être.

 

Notre tout petit espace de conscience de qui nous sommes, c'est la goutte d'eau que nous sommes à la surface de contact entre notre monde intérieur et le monde extérieur.

L'un et l'autre nous définissent.

L'un sans l'autre n'est qu'une illusion de ce que nous sommes.

Nous sommes à la fois l'eau et l'air.

C'est de là que nous tirons notre véritable matière.

Nous sommes la vague, nous sommes la tempête, nous sommes parfois la surface stagnante d'une présence que rien ne semble vouloir caresser.

Nous sommes des ondulations entre deux mondes.

Des ondulations plus ou moins fortes selon les déséquilibres provoqués entre le monde intérieur et le monde extérieur.

* Pour moi, ce monde intérieur est cet océan commun dont nous provenons (notre nature humaine, notre universalité inconsciente).

* Le monde extérieur est notre grand inconscient collectif.

Il porte nos croyances, nos valeurs, le poids de nos limites et de nos certitudes.

Notre espace de conscience individuel ou collectif, ce n'est que la rencontre de ces deux espaces d'inconscience complémentaires.

 

Lorsqu'une pensée remonte de ce que je considère comme étant "MON" inconscient, qui n'est donc, selon moi, qu'un espace inconscient que je partage entièrement avec tous ceux qui osent s'y aventurer, je ne fais pas qu'accroître mon espace de conscience.

Le rôle de cette pensée conscientisée n'est pas de stagner là au niveau de mon petit espace personnel jusqu'à ce qu'un courant intérieur la replonge au plus profond de moi.

Cette pensée a un voyage à effectuer : rejoindre l'inconscient collectif… pour mieux purifier les sources de notre espace commun d'inconscience individuelle.

 

À travers l'écriture, je m'oblige à vivre à la fois dans mon monde intérieur et dans l'esprit du monde extérieur.

Je m'oblige à changer de point de vue.

Changer de point de vue, c'est ce qui me permet de grandir.

Grandir au sens de m'enrichir humainement.

Je m'enrichis humainement lorsque, au niveau collectif, j'apporte ma contribution au travail de nettoyage de la grande poubelle de nos inconsciences individuelles !

 

* Lorsque nous lisons ou regardons un film, nous nous mettons dans la peau d'un personnage. Nous nous enrichissons d'un autre point de vue.

Que ce personnage soit bon ou mauvais, nous grandissons.

Nous grandissons parce que nous consolidons nos propres valeurs.

Consolider nos propres valeurs, c'est parfois comprendre que des valeurs que nous croyions identiques sont en réalité différentes, et d'autres que nous croyions opposées sont en réalité les deux polarités d'une seule et même valeur.

Exemple : 

L'égalité n'est pas la même chose que l'équité.

Deux enfants sont derrière une palissade pour regarder un match de foot.

L'un est grand et peut voir par-dessus la palissade, l'autre est petit et ne peut rien voir du match.

L'égalité, c'est quand les parents considèrent que les enfants ont les mêmes besoins, et que tout apport différent engendrera entre eux des jalousies. C'est donc ici comme si l'on considérait qu'ils ont accès au même bénéfice parce qu'on les a amenés tous les deux voir le match.

L'équité, en revanche, nécessite de débloquer une aide pour que l'enfant plus petit puisse voir le match.

On prend l'enfant sur ses épaules, et ainsi, il peut voir le match.

À noter que l'une ou l'autre de ces alternatives peuvent engendrer de la frustration chez l'un ou l'autre des enfants.

La frustration, parfois, c'est aussi ce qui naît de la non-considération du droit de l'autre à disposer de ressources supplémentaires afin d'accéder aux mêmes bénéfices que soi.

* Autre exemple : la liberté et le devoir sont les deux polarités d'une seul valeur : le PARTAGE.

La liberté est nécessaire pour que chacun puisse partager son propre point de vue, et éventuellement de "nouvelles" idées.

Le devoir est nécessaire quant à lui pour que le partage de ces idées n'impose pas la privation aux autres d'exprimer des idées qui seraient différentes.

Ensuite, on peut s'interroger sur les différences entre les valeurs de partage et de respect.

 

Un film propose une immersion courte, qui ne laisse pas toujours le temps nécessaire à la conscientisation.

Un livre est une expérience personnelle, que chaque lecteur peut effectuer à son rythme.

Entre deux scènes ou deux lignes, parfois, il peut y avoir la surprise d'y laisser émerger une nouvelle pensée.

Prendre le temps d'accueillir cette nouvelle pensée, c'est ça, s'enrichir.

Car lorsque nous ne le faisons pas, elle finit par se volatiliser comme elle était apparue.

Les valeurs sont pour le moment autant ce qui nous oppose que ce qui nous unifie.

Je suis convaincu que seule l'exploration active et courageuse de nos inconsciences individuelles et collectives peut permettre l'émergence des valeurs fondamentales qui nous relient tous les uns aux autres en tant qu'êtres humains.

Parmi elles, LA PAIX.

 

Pour revenir à mon travail d'écriture, il y a toujours un équilibre à trouver entre le travail en conscience (concept, thèmes, sujets, plan éventuel ou au moins sous forme de grandes balises) et le lâcher-prise total qui permet de laisser remonter des idées de mon inconscient sans les filtrer au préalable.

Ainsi, j'avance autant en supprimant les trois quarts de ce que j'écris qu'en écrivant réellement.

Quatre pas en avant, trois en arrière.

En gros, j'écris en analysant énormément ce que j'écris, jusqu'à y trouver une cohérence et un enseignement dont je n'avais pas conscience au départ.

 

* Je commence à écrire avec l'intuition d'un enseignement à partager, d'un bénéfice à obtenir, mais il est plus ou moins flou. Plus ou moins altéré par mes propres contradictions.

Pour ne pas le perdre de vue dans mon exploration sans repères, j'ai besoin de donner un titre à mon projet dès le départ.

Ce titre peut évoluer, mais il est nécessaire. Il contient le germe de ce que mon travail d'écriture va devoir arroser.

 

Pour mon roman Seul le résultat compte, le titre de départ était Sleep Zone.

Pendant longtemps, j'ai douté du fait que le titre actuel soit meilleur. Mais j'ai décidé de le garder car il contient toute la dualité de l'histoire.

"Seul le résultat compte", cela peut signifier : peu importe les dégâts collatéraux, l'essentiel est d'atteindre l'objectif qu'on s'est fixé.

Ou alors, cela peut signifier que la vision de ce résultat est nécessaire dès le départ, et donc, que ce résultat devient en quelque sorte le départ lui-même.

On est en pleine loi d'attraction.
Et on touche là un des sujets majeurs du livre : L'INTENTION.

20 Apr 2021

Qu'as-tu fait de ton enfant intérieur ?

Quand j’ai écrit Vivement l’amour, j’avais besoin de redonner du sourire à ma vie un peu trop métro boulot dodo.

Je me perdais dans une fuite en avant très sérieuse et très professionnelle, où l’argent gagné à la fin du mois me permettait de ne pas avoir à faire face à mon absence de raison d’ÊTRE.

Oui, la raison d’être, dans le monde professionnel, ça se réduit souvent à une simple raison de FAIRE.

Parce que celui qui fait bien son boulot, il obtient beaucoup. Et AVOIR, il n’y a rien de plus rassurant quand on ne sait pas ce que c’est que d’être.

 

On peut vivre très longtemps, dans des rôles très sérieux !

Cela permet de porter de beaux costumes, d’afficher des titres glorieux, des résultats prestigieux, bref, de se construire un ego fort dans lequel on se sent parfaitement en sécurité, presque pour des siècles et des siècles.

Le premier problème, c’est que « des siècles et des siècles », ça ne se déroule pas tout à fait de la bonne manière.

L’être humain est mortel.

La maladie, les accidents, tout ça, ça vient semer son grain de sel.

On a beau avoir de grands titres et de grandes richesses, quand on a des problèmes de santé, les egos que nous sommes redeviennent tous égaux.

EGOS EGAUX : là, on commence à se rapprocher d’une meilleure universalité !

 

Et puis il y a un autre problème : les gens sérieux finissent rapidement par perdre leur humour.

Et donc leur sourire.

Et donc leur pouvoir de contribuer au bonheur de ceux qu’ils côtoient.

Ils se déconnectent de cette partie de personnalité que l’on appelle L’ENFANT INTÉRIEUR.

 

Rester un enfant, c’est précieux.

Quand j’avais dix-huit ans, je m’étais fait le serment de toujours faire de mon mieux pour rester un enfant.

Certains diraient que j’étais sacrément immature.

Pourtant, un enfant, ça a de la magie dans les yeux, c’est curieux, ça a la soif d’apprendre, de découvrir, de vivre et de rayonner.

Un enfant, ça a l’élan de vie nécessaire pour devenir un grand enfant.

Un adulte ou un parent qui ne serait plus un grand enfant, ce n’est plus un être vivant.

C’est un être faisant.

Et de l’être faisant à l’être malfaisant, il n’y a de mon point de vue de grand enfant qu’un tout petit pas que nous franchissons tous allègrement tant que nous refusons de redevenir de joyeux enfants.

 

Bref.

Vivement l’amour est un roman initiatique.

Un roman initiatique, c’est un roman qui apprend à désapprendre tout ce que l’on a appris pour oublier que nous étions des enfants.

 

La prochaine fois, je vous parlerai du roman suivant, Seul le résultat compte.

Mais mieux vaut commencer par le commencement.

La première étape, c’est l’ego.

Qui suis-je ?

 

La réponse, on s’en fout.

Chacun l’exprimera avec ses propres mots.

L’essentiel tient pour moi en une phrase, que je trouvais suffisamment inspirante pour la noter sur la couverture de mon bouquin :

On ne devient vivant qu’au moment où le cœur se réveille.

 

Oui, parce que, je ne vous ai pas dit :

Pour apprendre à désapprendre, il faut faire un petit voyage.

De la tête au cœur.

 

Je vous invite ?

24 Mar 2021

Du jardin secret à la découverte de soi

Ceux qui me suivent depuis un certain temps savent combien je me suis engagé dans le travail d'exploration de ma propre conscience.

Ce travail a commencé chez moi assez tôt, durant l'adolescence, à travers l'écriture.

Je vivais cette écriture en cachette, personne ne savait que j'écrivais, c'était ce que certains appellent mon "jardin secret", et j'attire votre attention aujourd'hui sur la signification de ces mots.

Un jardin secret, c'est là où vous allez cultiver la meilleure partie de vous : celle qui échappera aux conditionnements conscients ou inconscients des autres, j'ai nommé VOTRE VÉRITABLE NATURE.

L'écriture a ce pouvoir très particulier de sortir votre inconscient à l'extérieur de vous.

Une fois que votre inconscient sous les yeux, c'est plus facile d'y voir plus clair en soi.

Pendant très longtemps, j'ai utilisé l'écriture comme s'il s'agissait de vider ma poubelle intérieure.

Je n'écrivais pas mes douleurs, mais je sentais bien qu'elles étaient cachées là, quelque part sur le papier, et que c'était à moi de les identifier.

Un extrait d'une lettre que j'avais écrite à un ami, à l'âge de 20 ans, que vous retrouverez aussi dans mon livre consacré à l'exploration du corps spirituel [Un sens à tout ça] :

"J’aime écrire parce que, lorsque tu prends le stylo, tu as une idée, et au fur et à mesure que tu es lancé, cette idée se transforme dans les mots pour faire en sorte que ce sont les mots qui finissent par te dicter leur suite.

C’est fascinant ou inquiétant, suivant comme on voit les choses.

Pour moi, c’est fascinant. La pensée prend forme dans les mots, et non pas à l’intérieur de soi. Ce n’est pas la conscience, que tu fais travailler : c’est le subconscient que tu laisses s’exprimer… et parfois, ce qui en ressort t’étonne, parce que tu ne te reconnais pas vraiment dans cette nouvelle façon d’écrire, dans ces idées que tu ne savais pas qu’elles dormaient là, quelque part en toi."

Il m'a fallu des années avant d'estimer que je pouvais commencer à partager mes écrits.

Ce n'est qu'à travers ce pseudo de Charlie que j'ai commencé à le faire, sur un blog, il y a 15 ans.

Charlie était un masque pour me permettre de rester à l'abri des jugements dans la vraie vie.

Il m'a fallu encore 5 ans pour laisser tomber le masque, et publier mon premier bouquin.

À partir de 2012, c'est la facture de tous mes rêves refoulés qui m'est arrivé en pleine tronche.

Le corps a dit stop.

Cette collision frontale avec "le mur de moi-même" a été le plus précieux cadeau que la vie m'ait apporté : l'évidence d'une reconnexion obligatoire à ma véritable nature.

Ne négligez jamais le développement personnel.

Oubliez tout ce que vous pensez savoir du développement personnel si cela réveille des peurs de gourous, de manipulation mentale ou je ne sais quoi, et concentrez-vous sur le fait qu'il s'agit de votre travail à vous, PERSONNEL, que vous seul(e) pourrez emprunter suivant le chemin que vous seul(e) choisirez.

Si vous ne le choisissez pas, la vie choisira à votre place.

Et plus vous attendrez, plus le prix à payer sera élevé.

Pour moi, taire ce qui vibrait au fond de mes tripes pendant 38 ans m'a imposé un travail de déconstruction-reconstruction (transmutation) pendant quasiment 10 ans.

À combien estimez-vous le prix à payer pour vous éviter ça ?

Je dis ça, je dis rien, mais tous mes livres n'ont qu'un seul fil conducteur : accompagner mes lecteurs sur le chemin de cet éveil sur lequel je me suis moi-même engagé.

Je n'ai jamais écrit un seul livre qui ne m'ait pas apporté une prise de conscience à moi-même.

Mon but n'est pas de donner des leçons (au contraire, j'utilise souvent l'autodérision), mais de partager avec ceux qui me liront les trésors les plus précieux de ce que je prends le temps de comprendre de ma propre expérience de vie.

Lorsque j'écris un roman, par exemple, je détermine le sujet, et je me lance dans l'aventure.

Tant qu'il ne m'a pas apporté une clé que je n'avais pas au départ de l'écriture, je considère que le travail n'est pas terminé.

Parmi 8 livres publiés à ce jour (dont un guide uniquement en numérique), je n'ai écrit que 2 romans.

Ceux qui m'ont côtoyé pendant l'écriture de SEUL LE RÉSULTAT COMPTE savent combien de versions successives sont passées à la poubelle.

Un livre sur l'éveil de conscience, forcément, c'est une sacrée aventure… (pour ne pas dire une aventure sacrée) !

Allez fouiller.

Allez dénicher ce dont vous avez besoin.

D'autres livres viendront, comme autant de passages secrets pour vous reconnecter à qui vous êtes derrière tous les mensonges auxquels vous-mêmes vous croyez.

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