#déconfinement Jour 1
Voilà, aujourd'hui, c'est jour de déconfinement.
Je sais pas vous mais moi j'ai profité de ce confinement imposé pour me débarrasser de ce qui appartient désormais à mon passé.
Le but, c'est quand même d'y voir plus clair dans ce monde dans lequel il va falloir maintenant aller de l'avant.
Pendant longtemps, j'ai été bon élève. Je ne parle pas de résultats scolaires. Il y a prescription. Je veux dire que j'ai toujours été bon public et surtout enseignable devant les épreuves de la vie.
J'avais des convictions intimes depuis longtemps, mais j'avais peu de confiance en moi. J'avais besoin de prendre le temps de comprendre comment fonctionnait le monde pour vérifier si c'était moi ou les conventions qui ne tournaient pas rond.
Je dois avouer que certaines personnes bourrées d'ego ont bien failli me convaincre que remettre en question le fonctionnement du monde comme je le faisais était bien la preuve que c'était moi qui déconnais.
Bah voilà.
Confinement terminé, con finement terminé.
FUCK.
Remettre en question le système actuel EST désormais la nouvelle manière de se comporter en adulte responsable.
Oui parce que avant, faut quand même le dire, c'était quand même une sacrée mascarade.
Notre civilisation Titanic a heurté l'iceberg.
Tout est déréglé, les glaces fondent, les eaux montent, tout est pollué et toutes les espèces sont décimées, le sixième continent de déchets plastiques en plein Pacifique nous sera bientôt renvoyé en pleine tronche de nos plus beaux paysages de vacances, et les intelligences très artificielles que nous sommes osent encore imaginer que nous allons pouvoir reprendre nos activités comme avant le confinement (ah non, pire, les groupes industriels ont fait pression pendant le confinement pour modifier quelques textes législatifs concernant leurs quotas de pollution autorisés).
Oui nous allons enfin pouvoir nous remettre à obéir aux chiffres et aux impératifs de croissance économique, avec toujours plus de déchets et d'obsolescence, toujours plus de technologies qui engendrent plus de chômage, et toujours plus de chômage pour nous faire croire qu'il n'y a pas assez de travail pour tout le monde.
Non mais LOL, comme dirait cette nouvelle génération que nos ainés détestent parce qu'ils n'ont pas envie de bosser.
Pas envie de bosser, dites-vous ?
À moins qu'ils aient envie de bosser différemment ? Plus intelligemment ? En donnant plus de sens à ce qu'ils font et en arrêtant de travailler pour détruire, surproduire et surconsommer ?
En envisageant par exemple des métiers qui viseraient plutôt à réparer, faire durer, reconstruire, accompagner, prendre soin ou protéger ?
Parce qu'en vérité, du travail, non seulement il y en a pour tout le monde mais il va falloir surtout s'y mettre sans chômer.
ON N'A PAS TOUTE UNE PLANÈTE À REMETTRE EN ÉTAT, maintenant qu'on s'est bien amusés comme des sales gosses ?
Donc commençons par le vrai commencement.
Non, je ne parle pas du déconfinement qui consisterait à accepter à se faire reconfiner dans le monde du travail.
Je parle de l'état d'esprit.
Quand mes filles étaient petites, je leur expliquais que dans la vie, il y a deux camps : le camp de ceux qui font du bien, et le camp de ceux qui font du mal. Chacun est libre de choisir le camp qui lui correspond le plus.
Mais il y a une règle : On doit toujours faire ce choix "en conscience", ce qui signifie qu'on doit toujours savoir pour quelle raison on fait ce choix.
Pourquoi ?
Parce que le camp de ceux qui font du mal est celui de l'ignorance. Il est dominé par l'inconscience, l'aveuglement, l'immaturité et l'irresponsabilité.
Bizarrement, il est associé à tous les états d'esprit négatifs. Impuissance, tristesse, colère, frustration, plaintes, calomnies, rôles de victime…
Dès lors que l'on devient plus conscient, on s'ouvre à la vie. Et donc à cette "envie" de faire du bien, qui fait qu'on se sent, pour le coup, vraiment "en vie".
On retrouve le sourire, plus on donne plus on s'enrichit, on aime, on pardonne, on a des projets, on est créatif, on crée des relations, des synergies…
"Plus conscient" ne signifie pas plus conscient des souffrances et des horreurs du monde : cela signifie avoir compris que ces souffrances et ces horreurs sont le résultat de l'inconscience collective qui est aux commandes du système Titanic dans lequel nous sommes tous embarqués.
Parler de croissance dans un système collectif qui ne repose que sur la destruction n'a rien d'un objectif sensé, mature, responsable et adulte.
C'est tout le contraire.
L'objectif numéro 1, aujourd'hui, c'est donc de passer de l'inconscience collective aux commandes… à l'émergence d'une vraie conscience collective, digne de ce nom.
Et donc, si je parle d'objectif, j'en reviens à la notion d'état d'esprit.
Car un état d'esprit négatif est incapable d'avoir un objectif.
Il se laisse guider, et manipuler par l'inconscience de ceux qui n'existent qu'en exerçant du pouvoir sur lui.
Un état d'esprit négatif ne fait pas le bien.
Il fait le mal.
Il le fait autour de lui tout autant qu'il s'en fait à lui-même, incapable de reprendre le pouvoir sur ses propres inconsciences à lui.
Il y a quelques temps, j'ai lu ici et là des commentaires de personnes très fières d'exposer le fait que les optimistes sont de profonds naïfs et que l'intelligence, aujourd'hui, consiste à être pessimiste.
Longue vie à eux.
Qu'ils aient fait le choix de demeurer des collabos d'un système gouverné par l'inconscience les regarde.
Moi, je ne choisis pas ce camp-là.
L'optimisme, c'est un vrai combat collectif.
Ce qui ne résout pas le problème fait partie du problème.
Or, si le pessimisme ne résout pas le problème,
C'est qu'il fait directement partie du problème !
Je suis quelqu'un d'optimiste.
C'est un choix. Une décision consciente de toujours chercher une manière positive d'orienter la réalité.
Pourquoi ?
Parce que l'état d'esprit est la clé de tout.
Un état d'esprit positif nous rapproche du bonheur, comme je l'ai expliqué dans l'introduction de mon livre L'envers de nos vies.
Le pessimisme engendre la plainte, la frustration, le sentiment d'impuissance…
L'optimisme accède à l'énergie, aux synchronicités, et au pouvoir créateur.
Ne vivons pas comme des morts.
Remercions nos épreuves.
Elles seules nous aident à transformer nos inconsciences en prises de conscience.
Ne vivons pas ce déconfinement comme un retour à l'inconscience.
Le changement n'est une perte que du point de vue d'un état d'esprit négatif.
Dans un état d'esprit positif, il n'apporte toujours que le meilleur.