Il n'existe pas d'émotions négatives
La tristesse, émotion "négative" ou émotion "positive" ?
Certains stopperont la lecture de ce post dès les premières lignes, comme si écouter parler un "étranger" du rôle de nos émotions à nous et rien qu'à nous ("Mais merde à la fin ! C'est à moi, ça !), c'était faire face à un petit con prétentieux qui veut vous donner une leçon.
Je suis ce petit con prétentieux et je l'assume si cela peut vous rendre heureux.
Cependant, je ne veux pas vous donner une leçon.
Je veux juste partager ce que j'apprends moi-même de la vie, et donc de l'importance de rester enseignable devant elle et ceux qu'elle nous place sur le chemin.
Qui qu'ils soient.
Pour moi, il n'existe pas d'émotions négatives.
Les émotions ne sont que des indicateurs de trajectoire et de position sur le chemin du bonheur.
Elles nous plongent dans 3 états d'esprit différents, dont je n'ai d'ailleurs pris conscience qu'en écrivant mon livre L'envers de nos vies :
- états d'esprit "négatifs", dans lesquels l'accès à une réalité heureuse n'est pas possible
- états d'esprit "de lutte", dans lesquels les bonheurs sont éphémères, incomplets et instables, et dans lesquels la notion de "zone de confort" n'est en réalité qu'une zone de souffrances et de frustrations acceptées
- états d'esprit "positifs", dans lesquels on se sent à sa place, authentique et cohérent, en action et non plus en "réaction", et donc acteur de sa propre vie plutôt que dépendant de la vie que nous imposent les autres, pas toujours en phase avec ce à quoi on aspire
Dans l'un, on apprend le lâcher-prise. Accepter.
Dans l'autre, le positionnement. Refuser.
Et enfin, dans le troisième, la liberté. Exister.
Même si l'on peut avoir l'impression de stagner dans une situation, aucun de ces trois états n'est définitif et acquis.
Nous traversons tous des épreuves, des "échecs", des blessures plus ou moins douloureuses et des injustices.
Chacun y fait face comme il peut, avec sa conscience et sa capacité de résilience.
L'un sans l'autre ne suffit pas.
Je viens de lire une question posée dans un groupe sur Facebook : comment faites-vous pour surmonter une émotion négative, au point qu'elle s'empare de vous jusqu'à la tristesse ?
(... !!)
Voici ma réponse à moi, héritée des quelques déferlantes que je me suis prises sur la tronche parfois, des exploits silencieux et invisibles à remonter sur le ring de manière pas toujours très gracieuse, ou de ces moments pleins d'entrain durant lesquels je me sentais suffisamment invincible et aux commandes de mes aspirations à moi pour que tout devienne subitement magique, facile et évident.
Je ne cherche pas à surmonter la tristesse.
Mais voici la manière dont j'y fais face :
Laisser s'exprimer la tristesse, ne pas chercher à la faire taire. Pleurer, l'exprimer, l'évacuer et accepter que tout ce qui nous rend triste correspond à un sentiment de perte, et que pour qu'il y ait un sentiment de perte, c'est qu'il y a eu de belles et grandes choses qui nous ont accompagnés et fait grandir.
Donc dire merci à ça, et accepter qu'évoluer dans la vie consiste à vivre ces mues émotionnelles qui nous rendent sans cesse plus forts... et plus libres.
En quoi sommes-nous finalement si différents de ces serpents qui nous font pourtant si peur ?