Questions-Réponses

#1

"Un sens à tout ça" est un livre signé "Zoé 129, un concept de Charlie Bregman". Pourquoi un autre nom d'auteur puisqu'il s'agit bel et bien d'un livre écrit par "Charlie Bregman" ?

Chaque livre écrit est comme la pièce d'un puzzle d'une partie de soi qui reste à conscientiser. Les scientifiques disent que nous agissons en majorité en réaction à des mécanismes inconscients. Je suis profondément convaincu que lorsque nous lâchons prise sur nos intentions et que nous laissons l'inspiration et le hasard nous guider, nous en apprenons bien davantage sur cette partie qui nous gouverne à notre insu. En fait, je crois que c'est comme si nous existions simultanément sur 3 plans de conscience différents : * au niveau individuel, * au niveau social, * au niveau universel. Zoé 129 est une manière pour moi d'aller explorer la manière dont je perçois le monde si je me positionne au niveau universel.

#2

N'y a-t-il pas quelque chose de l'ordre de la schizophrénie, dans cette démarche ?

L'auteur "Charlie Bregman" que je suis existe au niveau social. Je partage avec mes lecteurs ce que j'apprends et ce que je comprends de mon propre parcours au contact des autres. Zoé 129 est le nom que j'attribue à la personne que je suis à un niveau plus "spirituel", qui correspond à ce que j'appelle le niveau de conscience "universel". Appelons ça comme vous voulez. Et si cela vous fait penser à de la schizophrénie, ma foi, pourquoi pas, tant que ce n'est pas une étiquette qui tende à exclure plutôt qu'une question qui élargisse le débat. Car non seulement je pense que nous sommes tous schizophrènes, mais en plus, pour peu que nous nous intéressions vraiment aux personnes que nous sommes lorsque les autres ne sont pas là pour battre la cadence de nos choix, nous le sommes en version "triple personnalité"! Dans ce livre "Un sens à tout ça", j'essaie de me mettre dans la peau d'une conscience plus évoluée que moi, qui commenterait des questionnements plus ou moins existentiels que j'ai pu avoir en tant qu'individu lorsque j'avais 20 ans. Cet individu, je l'ai nommé Sascha. Il fait partie de mon passé, il est la personne que j'ai été et à laquelle j'ai pu me reconnecter grâce à l'existence de vieux carnets sur lesquels j'ai consigné, pendant trois années complètes, le maximum des pensées qui me traversaient la tête. Je suis donc un auteur en 3 facettes. Pour ceux pour qui la géométrie n'a pas de secret, rappelons qu'aucun volume, et donc aucune contenance ne peut être donnée si l'on y rajoute pas une quatrième facette. Cette contenance est donc toujours soumise au regard des autres. Dans la bienveillance ou dans le jugement, ce regard des autres exerce toujours une pression sur les trois types de conscience que nous sommes. Personne n'existe vraiment sans être plus ou moins relié aux autres. Sartre appelait ça l'enfer. Si l'on veut être plus positif, disons que les autres peuvent rapidement devenir une belle opportunité de grandir et d'évoluer en tant que conscience individuelle !

#3

Qui lit ce genre de livres, aujourd'hui ?

Ceux que les notions de "sens à la vie", de "conscience universelle", de "sagesse", de "compréhension de soi" ou de "spiritualité" intéressent. Il y a des livres que j'ai écrits pour qu'ils soient lus. Ils sont signés Charlie Bregman. Il y en a d'autres, comme celui-ci, que j'écris pour ceux qui s'y liront eux-mêmes. De manière générale, tout ce que nous percevons, lisons, vivons et interprétons n'est que le miroir de ces parties de nous que nous ignorons. Si le monde des âmes vous paraît être une ineptie, passez votre chemin pour ce livre-là. Il ne fera que vous heurter à ce à quoi vous refusez de vous heurter. À chacun son cheminement, à chacun ses convictions. Moi, mon travail d'écrivain consiste à les explorer, à les démonter, et à questionner plutôt qu'affirmer. Un écrivain, c'est un explorateur d'une façon singulière de percevoir le reste du monde. Là où un écrivain devient intéressant, c'est quand il parvient à remplacer une certitude par une ouverture, et que par cette ouverture l'on puisse entrevoir la petite flamme d'une humanité qui était sur le point de s'éteindre.

#4

Une existence simultanée dans 3 niveaux de conscience est-elle une réalité, ou bien un fantasme d'écrivain ?

Les scientifiques sont de plus en plus démunis face aux paradoxes imposés par la réalité décrite par la physique quantique. Ces notions d'états simultanés, de mondes parallèles, d'espaces temps inexistants en dehors de la présence d'une conscience, ce ne sont plus des sujets de science-fiction, mais une vraie remise en question des lois, pourtant exactes, qui définissent l'intégralité de notre monde fait de matière. Mais le monde n'est pas uniquement fait de matière. Einstein lui même l'a démontré grâce à sa fameuse formule E=mc2. La matière, c'est de l'énergie. Lorsque nous entrons dans la réalité de l'infiniment petit de notre propre corps, nous sommes tous faits de vide. Et pourtant, de ce vide, nos sens habituels (je veux dire ceux auxquels nous sommes censés nous référencer sans considération pour d'autres sens qui pourtant existent bel et bien en chacun d'entre nous) ne le perçoivent pas. C'est comme si un être infiniment plus grand que notre propre univers parsemé de quelques astres et planètes n'y voyait que de la matière figée, et donc en demeurant incapable de percevoir le grand vide dans lequel nous-mêmes sommes aspirés à évoluer. Je crois que la notion de matière est directement lié au plan de conscience dans lequel nous existons. À notre niveau de conscience individuel, nous ne bénéficions pas du niveau de conscience collectif. Pourtant, cette conscience collective exerce un vrai pouvoir sur nos choix effectués à titre individuel. Et je pense qu'une forme de conscience universelle exerce elle aussi un vrai pouvoir pour que nos "inconsciences" collectives deviennent des prises de conscience respectueuses d'un environnement dont nous ne sommes que des particules à part entière. L'être humain agit actuellement vis-à-vis de notre planète comme une cellule cancéreuse d'un organisme dont elle se serait coupée. Nous avons beau nous inquiéter du sort de la planète, le problème n'est pas là. La planète, elle, elle dispose de tous les moyens pour se remettre de son cancer. Ce qui disparaîtra, ce sont les cellules cancéreuses. Nous sommes actuellement les nouveaux dinosaures d'un futur qui pourrait très bien exister sans nous.

#5

Quelles sont les expérimentations permises dans chacun de nos 3 niveaux de conscience ?

* La conscience individuelle nous permet d'expérimenter le bonheur et l'épanouissement personnel. Cela passe parfois par la souffrance et la lutte, lorsque les notions de respect, de bienveillance, d'amour inconditionnel et de pardon ne sont pas prises en considération. * La conscience collective nous permet d'expérimenter la liberté. La liberté s'arrête là où commence celle des autres. Dans cette liberté, nous sommes pieds et mains liés d'un système que j'apparente à un niveau de conscience à part entière car il échappe depuis longtemps à tout le monde (Kafka lui-même l'avait déjà exprimé il y a un siècle). Actuellement, notre bonheur individuel y trouve son compte en y acceptant le jeu de la réussite sociale et financière. L'argent est la compensation donnée aux libertés individuelles que nous perdons. D'où les graves dilemmes que cela engendre en chacun de nous, car jusqu'où sommes-nous capables d'aller dans notre quête de réussite sociale si celle-ci s'effectue à l'encontre de notre besoin d'épanouissement personnel en tant qu'individu ? Un chef d'entreprise qui réalise des millions de chiffre d'affaires vit une réussite exemplaire au niveau social. Mais si son mode de vie, ses soucis, son stress permanent ne respectent pas les besoins de repos et de paix de son propre corps, où se situe sa réussite, sur le plan individuel ? L'apparition d'une grave maladie sera-t-elle pour lui un obstacle au niveau social, ou bien une réelle opportunité de se reconnecter à ses propres négligences au niveau individuel ? * Enfin, la conscience spirituelle nous connecte au fait qu'au-delà du culte des égos, des notions de concurrence, de force de caractère, d'ambition ou de ténacité, de quête de pouvoir ou d'acceptation des hiérarchies, ce qui nous relie tous au niveau universel concerne nos besoins fondamentaux d'amour, de respect, de liberté, de bienveillance et de pardon. Ces 5 notions sont des valeurs que nous pouvons placer au niveau de nos âmes. Et puis surtout, nous faisons partie d'un seul et même tout. Dans cet écosystème, nous sommes les cellules d'un organisme dont nous servons la survie. Et non dont nous sommes les virus.

#6

Lorsque l'on évoque le monde des âmes, on entend souvent parler de mission de vie. Y a-t-il des missions de vie, et comment fait-on pour prendre conscience de ce qu'elles pourraient être à notre niveau individuel ?

Il y a des missions de vie dès lors que l'on accepte que la vie puisse constituer pour nous un apprentissage. Une école de la prise de conscience. Un devenir en cours de nos inconsciences vers davantage de conscience. D'abord, nous ne savons pas que nous ne savons pas. Ensuite, nous savons que nous ne savons pas. Puis nous savons que nous savons, et enfin, nous oublions que nous savons car cela fait partie de nous. Nos ignorances désastreuses, par cette métamorphose permanente, deviennent nos compétences inconscientes. Le talent, le génie, la part de divin qui se cache en chacun, elle est là, elle correspond à cette part de nous qui tend à évoluer pour nous faire sortir de la profondeur de nos ténèbres vers des niveaux de conscience où tout n'est qu'amour et reconnexion à un seul et même tout auquel nous appartenons. Nos âmes ne peuvent assurer leurs missions de vie qu'au moment où nous incarnons pleinement les valeurs universelles qui sommeillent en nous. Et si nous devons parler de mission, alors rien de plus évident qu'il s'agirait pour nous de les propager comme la lumière d'un phare prend le risque de se perdre dans la nuit jusqu'au moment où elle devient un repère pour ceux qui en ont besoin.

#7

On s'arrête à 6 questions, ou on en pose une septième ?

6, c'est le symbole du hasard et de la nécessité. 7, c'est le symbole du chemin éclairé. Tout cela paraîtra bien mystique au regard de ceux dont la conscience est restée bien ancrée au niveau de la réalité. Mais si un jour vous vous retrouvez sur un lit de mort en vous posant la question de ce que vous avez sans doute raté dans votre vie, revenez faire un petit tour par ici et prenez alors le temps d'ouvrir ce livre étrange qui s'intitule "Un sens à tout ça". À bientôt, et ne perdez pas de vue qu'exister à un certain "niveau" de conscience ne dispense pas de continuer à le faire également à d'autres "niveaux". Faites votre vaisselle et mettez les doigts dans le cambouis, buvez un coup avec vos amis, cultivez la joie, les erreurs et les imperfections, gagnez de l'argent, offrez-vous du bon temps, et faites du mieux que vous pouvez avec ce que vous savez du monde, les limites que vous impose le reste du monde, et le fait que même lorsque l'on croit savoir beaucoup de choses, on ne sait jamais que ce que nos ignorances nous laissent penser que l'on sait ! ;-) (Donc redescendez aussi du piédestal des égos spirituels, et n'hésitez pas à aller vous administrer une bonne dose d'autodérision en lisant un roman de… Charlie Bregman ?!!)

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