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12 Jun 2019

Combien de vies privées de leur propre liberté dans leur lutte à "obtenir" ?

Les individus que nous sommes peuvent donc se résumer à cette raison d’être qui les constituait avant même de pouvoir bénéficier d’une conscience d’exister parmi les autres.

C’est cette essence première, qu’il faut déceler. Cette essence, qu’il faut mettre en lumière. Car celui qui passe à côté de cette essence passe à côté de son existence, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de sa propre raison d’être. Combien d’hommes d’affaires qui, à l’heure du grand bilan de leur vie, s’aperçoivent qu’il sont finalement passés à côté de qui ils auraient aimé devenir s’ils ne s’étaient pas laissés entrainés par l’excitation jouissive d’accumuler sans cesse plus de succès et de richesses au regard de ceux devant qui ils se sentaient progressivement de plus en plus puissants ?

Combien de vies, privées de leur propre liberté dans leur lutte quotidienne à démontrer leurs capacités à « obtenir » plutôt qu’à exister ? N’y a-t-il pas un sens à trouver au-dessus de tout cela ? Une essence première à dénicher au-delà des rôles sociaux distribués au sein de la conscience collective ?

Une civilisation repose sur des besoins qui se font prioritaires sur la somme des besoins individuels. Mais jusqu’où l’abnégation des individus peut rester profitable à la véritable raison d’être d’une civilisation ? N’est-ce pas les prémices d’une fin inéluctable, lorsqu’une civilisation n’est plus capable de distribuer équitablement ses parts de bonheur à chacun des individus qui en constituent ses maillons ?

[Extrait de Un sens à tout ça]