Blog

16 Feb 2019

Prendre conscience de nos propres blocages

#conscience #hypersensible #empathie #narcissisme #blessures_fondamentales #abandon


Connaissez-vous les 5 blessures de l'âme et les 5 masques qui en résultent au niveau de la personnalité ?

Ces 5 blessures ont été mises en lumière par le psychiatre américain John Pierrakos, puis reprises à plus grande échelle par Lise Bourbeau.

Je les retiens avec ce moyen mnémotechnique que je partage ici avec vous, en me référant au mot "Trahison", car les 5 premières lettres de ce mot correspondent aux 5 premières lettres de ces 5 blessures :

- Trahison

- Rejet

- Abandon 

- Humiliation

- Injustice 


À chacune de ces blessures correspond une réaction inconsciente, un peu comme un programme qui prend les commandes de notre mental lorsque nous nous retrouvons devant des situations qui ravivent les traumatismes engendrés par ces blessures (qui remontent à notre petite enfance) :

- La trahison engendre le masque du contrôlant

- Le rejet engendre le masque du fuyant

- l'abandon engendre le masque du dépendant

- l'humiliation engendre le masque du masochiste

- l'injustice engendre le masque du rigide


De même que nous partageons TOUS les mêmes besoins fondamentaux pour nous sentir bien, nous partageons TOUS également ces 5 blessures, avec souvent une ou deux d'entre elles qui suffisent à tirer les ficelles de la quasi-majorité de nos réactions… et de nos choix.

Quelle est selon vous la ou les blessure(s) qui vous "caractérisent" le plus ?

 

Pour ma part, je me demande si la blessure d'abandon n'est pas celle qui caractérise le plus les "empathes"…

Car cette blessure engendre, de mon point de vue, l'hypersensibilité, la quête d'amour et de tendresse, le besoin de plaire (quitte à renier ses propres valeurs), d'aider ou de "sauver" les autres parce que c'est toujours plus facile d'aider les autres que soi-même, et donc une forme de dépendance affective qui en résulte.

On parle d'ailleurs souvent du couple Empathe / Narcissique.

Et ce n'est pas un hasard.


La vie m'apprend chaque jour à quel point les gens que nous croisons sur notre chemin sont des miroirs pour ce que nous refusons de voir et reconnaître en nous.

J'ai toujours fonctionné en rôle de "sauveur" vis-à-vis des autres, au point d'induire par exemple une vraie dépendance affective de la part de certaines personnes (et plus particulièrement d'une personne avec qui j'ai vécu pendant longtemps).

Lorsque j'ai pris conscience que je m'épuisais dans ce rôle-là, et que je ne m'aimais pas moi-même à travers toute cette bienveillance que je lui accordais, après des années de lutte pour "sauver" ce qui "méritait" d'être sauvé, j'ai fait le choix de me retirer de cette relation qui me "pompait" toute mon énergie vitale, au point d'en avoir d'inquiétants problèmes de santé.


À ce moment-là, je me suis aperçu que cette personne que j'avais le plus aimée était capable de voir en moi un "pervers narcissique".

J'étais estomaqué, et très en colère devant ses colères sans cesse grandissantes.

En bon "empathe", j'ai tout essayé pour apaiser les choses.

Je ne supporte pas le conflit.

(Ou plutôt, je n'avais pas encore compris son utilité pour nos prises de conscience les plus difficiles nous concernant.)


Je me suis senti trahi et rejeté par tous ceux qui ont fait le choix de l'écouter sans me laisser le droit d'expliquer mon point de vue, victime d'injustice et de calomnies, et profondément impuissant devant ces jugements des autres qui se ralliaient si facilement à celle qui ne cessait de pleurer sur son sort malgré toute la bienveillance que j'essayais pourtant de lui apporter.


Et pour le coup, à travers toutes ces épreuves, j'ai appris une chose fondamentale :

La violence des autres est sans doute égale à la violence que l'on s'inflige à soi-même.

Tout ça n'est que le reflet de ce que l'on ne veut pas percevoir en soi.

 

Bref. Empathe, narcissique, tout ça, ce ne sont que des étiquettes subjectives, et ce qui est important, c'est de ne pas s'enfermer dans un rôle ou un autre.

Car les rôles relèvent de l'égo.

L'égo, c'est la protection que l'on met entre les autres et l'âme que nous sommes dans notre perception de la réalité… et qui n'est ni plus ni moins qu'une illusion de séparation.



Nous sommes tous reliés et avons tout à apprendre les uns des autres.

Pour commencer, il faut lâcher les notions de force, de caractère, de raison, d'intelligence, de cause, de conséquence, de qui a commencé quoi, de qui est victime et qui est bourreau, qui est sauveur et qui est victime, et s'élever au-dessus de tout ça.


Cela fait plus de vingt-cinq ans que j'explore qui je suis et comment je m'adapte aux autres (principalement à travers l'écriture), et que j'essaie de tirer un enseignement positif de tout ce que je suis amené à vivre.


J'ai beaucoup souffert. Comme tout le monde.

Nous avons tous notre fardeau.

Mais le secret du bonheur, c'est de comprendre qu'il est juste sous nos yeux, juste de l'autre côté de notre manière de percevoir les choses.


La souffrance est juste le témoin d'une énergie de croissance qui reste bloquée dans notre évolution de conscience.


Alors bonne chance à tous !

Et vive les "empathes" qui oseront regarder la manière dont ils sont peut-être les "pervers narcissiques"…
… d'eux-mêmes ;-)


-----------------
Pour approfondir à travers la lecture de mes livres :
-> L'envers de nos vies
-> Sourire aux coqs, pardonner aux ânes, et rester zèbre
-> Vers une réussite consciente
-> Déblocages